top of page
  • Photo du rédacteurAdmin

Maiwenn Nicolas, notre photographe


Aujourd'hui, nous vous parlons de Maïwenn Nicolas, qui s'occupe de la communication,

la co-direction artistique et qui depuis 3ans, réalise les shootings des collections.

C'est sur son travail de photographe que nous allons nous pencher aujourd'hui.

Nous la retrouvons chez elle, dans son bel appartement Hausmannien de Clichy pour

qu'elle nous raconte ses inspirations, son parcours et bien sûr, son lien avec la Bretagne...

1. Pour commencer, parlons un peu de toi, qui es-tu ?

Je m’appelle Maïwenn, je suis directrice artistique, chargée de communication et photographe à Paris depuis 5 ans.

2. Parles-nous de ton enfance bretonne ?

J’ai vécu en Bretagne jusqu’à mes 19 ans dans les Côtes d’Armor…

Une petite ville calme, avec un grand jardin,

pleins d’animaux et la Mer à deux pas de chez moi… Ça change de Paris!

J’ai longtemps été plus intéressée par l’idée de me déguiser, faire des blagues,

rencontrer des gens, pipletter que de travailler à l’école.

Et finalement aujourd’hui c’est ce qui nourrit mon travail!

3. Qu’est ce qui a fait que ta passion pour la photo est devenue ton métier ?

Ma toute première photo, je m’en rappellerai toute ma vie !

Mes parents avaient invité des ami.e.s et leurs enfants pour le week-end. J’avais 13/14 ans, comme d’habitude

j’avais entrainé mes copines à se déguiser. Nous étions là, toutes les 4 dans le jardin, avec du tulle partout,

des robes plus colorées les unes que les autres… Et à un moment, Claire, était assise dans un coin, c’était très beau,

alors j’ai couru chercher l’appareil photo argentique de mes parents (pas de numérique à l’époque) pour immortaliser tout ça.

Et depuis ce moment là, je n’ai jamais arrêté. Ça paraît être du storytelling tout ça, mais je vous jure,

j’avais besoin de prendre cette photo, de figer ce que je voyais, de garder une trace.

Evidemment je ne l’ai pas compris tout de suite, c’est arrivé plus tard en retombant sur cette photo.

Ensuite, heureusement pour le porte monnaie de ma famille, le numérique a fait son apparition.

J’ai eu mon propre appareil et je prenais TOUT en photo. Mes parents avaient un ami qui faisait de la photo, je lui ai montré mes clichés,

il m’a encouragé (alors que vraiment… rien de dingue) mais ça m’a donné envie de continuer.

En 2013, j’ai commencé un BAC pro métiers de la mode et du vêtement à Saint Brieuc,

les filles de ma classe étaient très jolies, on produisait des vêtements, du coup on s’organisait des petites sessions photos ensemble.

J’ai continué... tous les week-ends, pendant les vacances, avec mes copines, avec des inconnus, avec des mannequins…

Au départ avec des vêtements que je trouvais en vide grenier, puis avec des vrais marques…

Je ne sais pas vraiment quand est-ce que j’ai commencé à l’envisager comme un métier,

je pense que ce sont les autres qui l’ont vu avant moi.

Etant autodidacte, le syndrome de l’imposteur avait bien infusé dans mon esprit !

Mais c’est cool, on peut s’en extraire, aujourd’hui je me considère vraiment photographe.

4. Quelles sont tes inspirations pour réaliser tes photos ?

Hahaha, les gros bijoux, les papiers peints, les fleurs (vraiment beaucoup les fleurs), les brushings, les chiens, les styles presque déguisés, et de la lumière aussi, c’est vraiment important dans mon

travail… En fait, j’ai une vraie passion pour le « un peu too much ».

Par exemple, j’adore les photos des icônes des années 30 à 70, surtout les actrices italiennes et américaines comme Pier Angeli, Gene Tierney, Jayne Mansfield,… J’adore le grain des photos de l’époque,

les photos faussement prises sur le vif, les couleurs, les yeux et la bouche travaillées… Pour moi le modèle est très important quand je fais un shooting.


5. Penses-tu que la Bretagne influence ton travail ?

Franchement oui, hahaha, je parlais de lumière et typiquement, tous les bretons savent qu’on peut avoir mille lumières en une journée. S’il y a un peu de brume, on a tout de suite une lumière diffuse; s’il vient de pleuvoir on peut avoir des contrastes incroyables entre un ciel noir et un rayon de soleil saisissant… C’est vraiment une région qui fait appel à la créativité (on est jamais sûr de rien, mieux vaut être malléable). Et du point de vue inspiration pure, je pense que ce rapport à la Bretagne, région pleine de traditions, avec un caractère fort, c’est très inspirant. J’aime bien mettre du second degré dans mes photos, mais toujours avec beaucoup de respect, et la Bretagne est un terrain de jeu parfait pour cela. Je sais quels sont les clichés véhiculés sur cette région; je les comprends, parfois c’est vrai, mais comme partout les choses ne sont pas aussi binaires, donc c’est drôle en tant que bretonne de jouer avec les codes. Au bout d’un moment l’appareil se fait oublier, j’obtiens des attitudes spontanées.

6. Comment décris-tu l’esthétique globale de tes photos ?

J’ai toujours du mal a répondre à cette question, mais on me dit souvent que « c’est frais », « feel good », « coloré » , « joyeux » et « vrai».

7. Comment ta collaboration avec Breizh Mod a-t-elle commencé ?

J’ai rencontré Bleuenn Seveno (la styliste) il y a 3 ans, un peu par hasard, j’ai tout de suite accroché avec sa personnalité créative, débordante et positive. Elle m'a présentée à Christine Bernard, au départ je devais seulement m’occuper des réseaux sociaux de Breizh Mod et finalement je me suis retrouvée à aussi réaliser les campagnes de la marque, et la communication liée aux collections.

8. Quelle a été ta plus belle réussite de ta carrière jusqu'à présent ?

Dur dur de répondre par "une" en particulier... j'ai plusieurs indicateurs très personnels qui représentent la réussite à mon sens... Je dirais qu'il y en a un auquel je ne m'attendais pas, c'est lorsque La Fiancée du Mékong m'a contactée pour faire leur campagne. J'avais fait un stage chez eux 5 ans avant, on n'avait pas forcément gardé un contact fréquent mais j'avais beaucoup aimé apprendre au sein de cette boîte; alors quand on m'a rappelée 5 ans après pour revenir ça m'a beaucoup touché de savoir qu'ils regardaient mon travail, que ça leur plaisait et qu'ils ne m'avaient pas oubliée...

Mais je suis aussi obligée de dire que ma plus belle réussite elle est souvent au quotidien, quand le/la modèle me dit qu'il/elle se reconnait dans les photos, qu'il/elle se trouve beau/belle. C'est bête mais faire une photo c'est un dialogue entre le photographe et le modèle avant tout et quand les deux parties se sentent valorisées... C'est la plus belle réussite et récompense de son travail !

9.Quels sont tes espoirs et tes rêves pour l'avenir?

Concernant la photo rien d’incroyable, j’espère continuer à travailler avec des équipes comme aujourd’hui, toujours rencontrer de nouvelles personnes, écrire de nouvelles histoires. Si ça pouvait continuer comme ça, en toujours un peu mieux à chaque fois, ça me va !

Pour suivre Maiwenn Nicolas: site web, facebook et instagram.


202 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page